Vatican – Synode, le Recteur Majeur : « Tous les jeunes sont nos jeunes »

19 octobre 2018

(ANS – Vatican)  Accueil et proximité des jeunes, avec une attention spéciale à ceux des communautés immigrées. C’est sur ce point que s’est concentrée l’intervention du Recteur Majeur des Salésiens, le P. Ángel Fernández Artime, au Synode des Evêques.

Saint Père, recevez, avant tout, ma profonde et sincère gratitude pour le don que vous offrez à l’Eglise par ce Synode. Certainement un temps de grâce et de Présence de l’Esprit.

Je commence en vous disant que j’ai imaginé le thème du Synode comme une pyramide. A la base, il y a TOUS LES JEUNES. A mi-chemin, les jeunes en route vers la Foi, et, au sommet, les jeunes en discernement vocationnel, que beaucoup moins de jeunes arrivent à atteindre.

Permettez-moi de vous raconter ce qui m’est arrivé avant-hier. A la sortie d’ici, dans l’après-midi, deux jeunes, d‘environ 26-28 ans, m’ont dit, en espagnol : « Excusez-moi, pourriez-vous nous dire pourquoi il y a des personnes qui sortent habillées avec des bandes coloriées et quelque chose sur la tête… ? »

J’ai vite compris qu’ils ne connaissaient rien ou peu de l’Eglise et de ses Pasteurs. J’ai réalisé qu’ils ne savaient pas ce qu’est un évêque. Et je leur ai expliqué ce que nous étions en train de faire ici. Je leurs ai dit que le Pape avait convoqué beaucoup de personnes pour penser aux jeunes, et que des jeunes aussi y participent.

Et ils m’ont demandé s’ils pouvez voir le Pape, car ils s auraient été contents de le rencontrer, parce que ils le retiennent « un homme bon avec tout le monde ».

Et j’ai noté qu’ils avaient l’anneau au doigt. Je leurs ai demandé s’ils étaient fiancés ou mariés. Ils m’ont dit qu’ils étaient mariés et qu’ils avaient un enfant de 3 ans. Je leurs ai demandé le nom de l’enfant, et leur visage s’est éclairé. « Il s’appelle Julian ». Je leurs ai fait mes compliments et j’ai salué ces amis colombiens.

Et dans mon cœur a résonnée fort la conviction : ceux-ci aussi sont nos jeunes ! TOUS LES JEUNES SONT NOS JEUNES. Il n’y a pas de jeunes à l’intérieur et jeunes à l’extérieur.

Je pense que nous devons transmettre au monde : que l’Eglise et ses Pasteurs considèrent tous les jeunes du monde comme SES JEUNES, NOS JEUNES, afin que personne ne se sente exclu. Ils doivent sentir que nous les accueillons, indépendamment de leur situation et de leurs histoires de vie. 

Une deuxième chose : Visitant les présences salésiennes dans le monde, j’ai vu beaucoup d’églises, dans les diocèses, remplies, parce qu’elles étaient remplies de JEUNES IMMIGRES ET PAR LEURS FAMILLES.

Je l’ai vu à Vancouver, à Toronto, à Montréal, je l’ai vu en Californie et en Nouvelle Zélande ; à Melbourne, et, sans aller si loin, dans mon Espagne natale (avec des milliers de frères latino-américains), et en Italie (avec des milliers de Philippins à Rome et Turin).

Et je redis : ceux-ci sont nos jeunes, avec leurs familles qui, aussi, apportent l’air frais de Foi à nos Eglises, alors que le refus, la peur, l’intolérance et la xénophobie grandissent dans nos nations.

Et c’est pour cela que je pense que en parlant des jeunes, en tant qu‘Eglise, cela signifie DIRE UNE PAROLE FORTE, DECISIVE ET COURAGEUSE EN LEUR FAVEUR EN TOUTES LES NATIONS DE NOS EGLISES LOCALES, comme fait justement la Pape François pour l’Eglise Universelle. Car ces jeunes immigrés, son encore les plus fragiles de tous les autres. Osons-nous le faire ?

Enfin, nos jeunes devraient nous sentir dire que NOUS LES AIMONS BEAUCOUP, ET QUE NOUS VOULONS FAIRE UN PARCOURS DE VIE ET DE FOI AVEC EUX. Nos jeunes doivent sentir notre présence affective et efficace parmi eux. Ils doivent sentir que nous ne voulons pas diriger, ni dire comment ils devraient vivre, mais que nous voulons partager avec eux le mieux de ce que nous nous avons : Jésus-Christ, le Seigneur. Ils doivent sentir que nous sommes ici pour eux et, s’ils nous le permettent, pour partager leur bonheur et leurs espérances, leurs joies et leurs douleurs et larmes, leur confusion ou leur recherche du sens, leur vocation, leur présent et avenir.

Ils doivent sentir que nous voulons leur CHUCHOTER DIEU. Peut-être que nous ne pouvons rejoindre une orthodoxie et une ortho-praxis extraordinaires, mais nous sentirons, grâce à notre petite médiation, que JESUS LES AIME ET LES ACCUEILLE TOUJOURS. Et alors tout aura valu la peine.  

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