Italie – Espérance au-delà des vagues : l’histoire d’Ahmed
Spécial

23 juin 2017

(ANS – Turin) - Ahmed vient de l’Egypte, il est musulman et il est arrivé en Italie il y a trois ans. La famille ne voulait pas le laisser partir, par peur de le perdre dans les eaux de la Méditerranée, mais, convaincu par un ami, il a décidé de partir, avec l’aide de son père. Il a commencé une nouvelle vie à Turin, accompagné par les Fils de Don Bosco.

« La plus belle et importante leçon que j’ai appris est celle de vivre en paix avec les personnes de pays et religions diverses et la récente visite du Pape au Caire est une belle démonstration que l’on peut être frères », raconte Ahmed.

Les 7 jours passés sur les vagues de la Méditerranée ont été très durs : une expérience terrible, avec la peur pour la nourriture et l’eau qui continuaient à diminuer.

Il a débarqué en Sicile, où il a passé 4 mois dans un centre avec 100 autres mineurs, sans pouvoir aller à l’école et sans documents. Grâce à l’argent envoyé par les parents, il s’est enfui et il rejoint Turin.  Son désir était de travailler, mais étant mineur, il ne le pouvait pas, et il voulait avoir d’autres opportunités des occupations de ses propres familiers, engagés dans les ‘pizzerie’, dans la vente de kebab ou comme maçons.

Une année après, le bureau pour mineurs étrangers, l’a confié à une communauté hors Turin, où on lui avait nié la possibilité d’aller à l’école et de bien apprendre l’italien.

Un mois plus tard il quitte l’endroit avec ses parents, et finalement il a rencontré les Salésiens : il a été accueilli à l’oratoire ‘San Luigi’ et il y a trouvé une communauté ouverte où pouvoir vivre avec d’autres jeunes de diverses provenances et religions. On lui a appris l’italien et, après le certificat d’école moyenne, il a suivi un cours professionnel comme soudeur et il a fait un stage dans une usine.

Les Salésiens ne l’ont pas laissé seul au seuil de l’âge adulte : maintenant il s’occupe des mineurs égyptiens du ‘San Luigi’, cherchant à être pour eux comme un grand frère. « Moi aussi j’étais comme eux et je les comprends, et pour cela je veux les aider », dit-il avec un sourire. Il cherche aussi du travail, espérant de mettre à fruit les compétences acquises et de rester en Italie.

Voilà l’histoire d’Ahmed qui, après une période noire, a trouvé l’espérance grâce aux Salésiens et maintenant il s’est mis au service aidant d’autres égyptiens comme lui à faire des projets pour l’avenir.

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